Jeudi: Je suis parti avec l’ingénieur des datas le jeudi après-midi pour Dijon car mon team manager avait des choses plus importantes à faire...
Il nous a envoyé un mail le lundi soir disant qu’il fallait que je me débrouille avec l’ingénieur data pour le voyage. Néanmoins ce fut très cool et très sympa.
Une fois arrivé au circuit, nous avons déchargé la voiture et les affaires nécessaires.
Nous avions fait ce que nous avions à faire et rendez-vous fut pris pour le lendemain vers 7h45.
Vendredi: Durant la nuit, il avait bien plu et il continuait de pleuvoir encore quelques gouttes le matin. Nous devions rouler vers 9h, mais à peine 30 minutes avant les essais, il recommença à pleuvoir.
Cette fois-ci, ce fut un déluge. Nous sommes donc partis en pneus pluie. En plus de la pluie, le brouillard vint se joindre à la partie. Inutile de dire que derrière une monoplace, on ne voyait absolument rien du tout.
Mais j’ai quand même réussi à faire de bons temps. Un bon 3ème ou 4ème temps sous la pluie pour les deux premiers runs.
Le 3ème et dernier run s'est déroulé sur le sec cette fois-ci. Nous avons donc monté les pneus pour le sec.
Alors que j’étais le seul en sec, les autres ont préféré garder les pluies. Donc, dans les premiers tours, cela glissait pas mal pour moi.
Mais au fil des tours, la piste s’assécha et petit-à-petit les autres changèrent leurs pneus. On devait être dans les 5 à 6 premiers à ce moment-là.
Une fois le run terminé et avoir fait ce que j’avais à faire, je suis rentré a l’hôtel.
Samedi: pour les qualifs, j’étais assez confiant, mais le résultat fut tout autre.
16ème sur la grille et pas dernier, car le dernier ne fit que 3 tours. Il ne pouvait pas passer la 4ème, 5ème et 6ème vitesse…
Pour la course, je partais 16ème et avant dernier. Au départ, pas de problèmes si ce n’est le fait que j’ai beaucoup patiné.
Tout au long de la course, je fus bloqué derrière un concurrent.
Je n’arrivais pas à le passer car, à chaque fois que je tentais de lui prendre l’aspiration, je touchais le rupteur au milieu de la ligne droite et lui continuait d’avancer.
Plusieurs fois, j’ai réussi à me porter à sa hauteur, mais il gardait toujours une ligne pour être à l’intérieur au prochain virage.
On sait tous que dépasser à l’extérieur dans un virage, en dévers, comme celui en bout de ligne droite à Dijon est de la folie. Surtout à une vitesse aussi élevée.
Car si j’avais tenté de forcer, je me serais retrouvé dans les pneus en bout de ligne droite. J’ai même essayé de retarder mon freinage le plus longtemps possible, mais rien n’y fit, il était toujours à l’intérieur.
J’ai finalement réussi à le dépasser juste sur la ligne d’arrivée avec une demi-voiture d’avance.
Il avait surviré au virage précédent ce qui m'a permis de me mettre à l’aspiration tout-de-suite après.
Une fois de retour au box, je me suis fais engueuler par mon team manager qui m'a dit des choses vraiment dures et violentes.
Comme quoi j’aurais pu passer le concurrent 15 fois ou que je n’attaquais pas, etc...
Je lui ai répondu que pour une 12ème place cela ne valait pas le coup d’aller détruire la voiture. Mais il ne pense qu’à sa façon.
Cela ne servait à rien de continuer à lui parler car il pense avoir toujours raison et est persuadé qu’il sait mieux que tout le monde ce que le pilote doit faire.
Je suis donc parti et c’est mon père a pris le relais. Je suis rentré à l’hôtel furieux.
Mes parents m'ont dit le soir que la mise au point avec mon team manager avait été très houleuse…
Dimanche: je n’avais vraiment pas envie de voir mon team manager, mais en tant que pilote, il faut savoir faire la part des choses.
Je suis donc allé dans le box où j’ai vu l’ingénieur data qui m'a demandé si mes parents étaient là.
Je lui ai répondu que oui, et nous sommes donc partis voir mes parents.
La nouvelle fut qu’au vu de ce qui s'était passé la veille, l'ingénieur data et le mécanicien avaient pris la décision d’exclure temporairement le team manager.
Il n’aurait plus rien à faire avec moi ou le team pour cette course. Ceci me rassura et me convenait parfaitement.
En plus de cela, nous allions adopter une nouvelle stratégie visant à monter les 2 pneus neufs pour la qualif plus tard dans la session.
Ainsi les autres pneus et moi-même serions déjà chauds et prêt à faire un temps. On peut dire que la stratégie a marché car nous avons fait un 12ème temps et donc les points étaient accessibles.
Pour la course, au départ, je suis parti en 2ème vitesse alors que j’étais persuadé que j’étais en première. Mais avec le soleil sur le cadran numérique, on ne voit pas les chiffres qui s’affichent.
Je le reconnais, c’est entièrement ma faute et je suis vraiment désolé que cela soit arrivé.
Cela m’énerve encore aujourd’hui. Je suis donc parti en 2ème et je me suis fait passer par 2 pilotes.
Le pilote devant moi a eu un problème moteur et a donc abandonné au départ.
Au fil de la course, il y eu un accident dans la parabolique impliquant deux voitures de tête.
Cela m'a permis de gagner deux places. J’ai aussi dépassé un concurrent mais je me suis retrouvé devant le même problème que la veille, c'est-à-dire que je n’arrivais pas à le dépasser.
Je touchais de nouveau le rupteur en milieu de ligne droite. C’était comme cela durant tout le reste de la course.
J’ai essayé de faire le même coup que la veille, mais cette fois-ci, le concurrent a réussi à rester avec une demi-voiture d’avance.
Ainsi je termine en 10ème place. On voit donc que sans le team manager, nous avons réussi à prouver que l’on faisait de meilleurs résultats sans lui…
M i c h a e l
